Attaque d’Orques sur un Biloup 89 "Oxygenes " au large du Portugal ...

Un groupe d'orques attaque son bateau "Biloup 89, Oxygènes" au large du Portugal.

 

Les rencontres improbables d'orques continuent vigoureusement, avec l'augmentation exponentielle des attaques cette année j'étais sur le pied de guerre depuis l'Andalousie, consultation journalière des attaques, respect des consignes :  nav dans les 20 m d’eau autant que possible, navigation de jour, etc.... elles nous rendent maintenant la navigation très compliquée.

 

Le marin avec plusieurs décennies d'expérience a été contraint d'envoyer un appel à l'aide après qu'un groupe d'orques ait poursuivi son bateau.

 

Lundi 7 août (2023), Philippe naviguait au large du Cap St Vincent au Portugal lorsque cinq orques se sont mis à suivre son bateau de 30 pieds.

 

Le Skipper de 70 ans se dirigeait vers Royan, en France, lorsque deux des orques se sont détachés de la meute et ont commencé à attaquer son bateau ...

 

 

 

Philippe, qui aurait 55 ans d'expérience dans la voile, a commencé à filmer et envoyer une alerte de détresse à une équipe de secours.

 

"J'ai déclenché ma balise de détresse pour que d'autres bateaux puissent venir à mon secours"

 

Entre-temps, Philippe a tenté d'arrêter les orques en démarrant son moteur, en déplaçant le bateau en marche arrière, mais l’attaque a été très très rapide et violente, même si on sait ce qu'il faut faire et ne pas faire, on peut énumérer toutes les contremesures évoquées, il faut être dix sur le bateau pour avoir le temps d'agir : sable, tige métal, pingers, gasoil, marche arrière en cercle, pétards, cloche, corne de brume, hard rock, divers produits lâchés par les toilettes et plus encore ...

 

Mais difficile à appliquer, trop rapide entre la vue du mammifère, la destruction du boulon de barre et du safran, une minute c’est écoulé !!!  

 

je connais les contremesures, on peut les énumérer, mais j’ai mis la marche arrière trop tard !!!

 

Le Biloup de Philippe a ensuite été remorqué jusqu'au rivage de Sagres (Portugal) par le bateau de sauvetage,arrivée 15 minutes plus tard, dans environ 25 m d’eau, les orques attaquaient toujours l'appareil à gouverner.

 

Difficile de faire mieux on peut descendre à 17 m de fond en rasant la falaise a moins de 50 m mais ça devient compliqué, il n'y a plus de règles de toute façon.

 

 

 

C'est la roulette Russe : j'ai pu prévenir 3 voiliers plus exposés qui ont pu se mettre à l'abri le temps que les orques se calment

 

Philippe a déclaré qu'il était en mer depuis trois mois après son départ de Gruissan, en France.

 

"J'utilise une application appelée Orca Atlantica, qui répertorie les rencontres d'orques dans la région, et j'écoute également ce que les autorités locales conseillent", a-t-il déclaré.

 

Il savait qu'il y avait eu des observations d'orques près de Sagres, au Portugal.

 

Mais après avoir vérifié l'application sur Sagres et vu qu'aucune observation n'avait été enregistrée ce jour-là, il a continué avec sa voile.

 

Malheureusement, je n'ai pas eu de chance", a-t-il déclaré.

 

Philippe pense que les orques étaient plus jeunes précisant qu'elles ne mesuraient qu'environ 6 m de long.

 

 

Le marin a cependant déclaré qu'il ne croyait pas que les orques voulaient couler le bateau, ce qu'ils auraient facilement pu faire.

 

"L'attaque n'était pas trop violente". "Le bateau a bougé, il a tourné, mais il n'a pas chaviré".

 

C'était la première expérience de Philippe par une attaque d'orque, notant également que cela c'était passé très rapidement !!!

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Et voila le résultat, ils ont la dent dure ...

 

Pour les réparations, je suis resté sur le chantier à Lagos jusqu’au 19 septembre, ils travaillent bien mais lentement, ils n’avaient pas compris que le safran avait une ailette à la base, autrement le travail sur l’étambot, la coque et le safran sont remis à neuf, l’antifouling va être fait et j’espère que nous ne rencontrera pas   de nouvelles orques joueuses.

 

 

 

L’assurance a déjà remboursé, moins la franchise bien sûr, le Biloup va hiverner là-bas et après je ne sais que faire, retour en Méditerranée, ou remontée du Portugal ?

 

Elles ne cessent pas les attaques, la ligne des 20 mètres n’est pas une sécurité, puisque j’étais sur la ligne de sonde des 22 m lors de l’attaque.

 

C’est préoccupant de ne pas savoir quelles mesures peuvent être adoptées par les autorités : interdire la navigation ? Que peuvent décider les assurances devant l’ampleur des dégâts ?

 

Ces animaux sont incontrôlables, apparemment 3 attaques au large sans dégât pour la première étape de la mini transat et encore une attaque avant-hier.

 

Pour moi c’est réglé, fini le Portugal et l’Espagne Jusqu’au Cabo de Gâta, mais comment remonter le bateau sans stress ?

 

Le canal du midi je connais, c’est l’enfer sans les orques ... Je n’ai pas résolu les problèmes, on verra au printemps !!!

 

 

Ça devient très pénible de naviguer avec ce stress !!!

 

 

Philippe MAIRE - Biloup 89 "Oxygène"   

 

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